Le jeu des ombres

Louise Erdrich

Albin Michel

  • 3 octobre 2012

    Un roman psychologique très fort.

    Le jeu des ombres est un roman fort sur le couple et ses dérives. Jusqu’où peut-on être transparent à l’autre, faut-il garder des zones d’ombres et l’autre est-il capable de les supporter, où commence la folie où s’arrête la passion, autant de questions portées par une écriture limpide et perçante.

    Louise Erdrich nous livre un roman très psychologique, presque un huis-clos souvent oppressant d’autant plus que de jeunes enfants se retrouvent pris dans les rets de la guerre psychologique que se livrent les deux époux en bout de course. De belles allusions à l’histoire indienne émaillent le récit et permettent d’aborder une autre dimension historique et psychologique.

    Je dois avouer ne pas être friande de ce type de récit, sans doute parce que je recherche dans la littérature davantage d’évasion et que je n’ai pas réellement envie de retrouver dans mes lectures les problématiques et les angoisses de mon quotidien. Pour ceux que cela intéresse, ce roman sera parfait…


  • 20 septembre 2012

    Un roman psychologique très fort.

    Le jeu des ombres est un roman fort sur le couple et ses dérives. Jusqu’où peut-on être transparent à l’autre, faut-il garder des zones d’ombres mais l’autre est-il capable de les supporter, où commence la folie où s’arrête la passion, autant de questions profondes portées par une écriture limpide et perçante.

    Louise Erdrich nous livre un roman très psychologique, presque un huis-clos souvent oppressant d’autant plus que de jeunes enfants se retrouvent pris dans les rets de la guerre psychologique que se livrent les deux époux en bout de course. De belles allusions à l’histoire indienne émaillent le récit et permettent d’aborder une autre dimension historique et psychologique.

    Je dois avouer ne pas être friande de ce type de récit, sans doute parce que je recherche dans la littérature davantage d’évasion et que je n’ai pas réellement envie de retrouver dans mes lectures les problématiques et les angoisses de mon quotidien. Pour ceux que cela intéresse, ce roman sera parfait…


  • Conseillé par
    13 septembre 2012

    Un roman qui secoue!

    Dès le début, le ton est donné. L'ambiance est lourde, pesante, oppressante et la nature reflète tout ceci de manière parfaite : il fait sombre et froid.

    Ce huis-clos amoureux et familiale entre Gil, un peintre renommé dont la muse est Irène, sa femme Amérindienne, et leurs trois enfants, est captivant.

    La manipulation psychologique et l'autodestruction est au centre du récit. Lorsuqe(elle se rend compte que son mari lit son journal intime, elle en crée un second et s'en sert pour manipuler Gil et l'amener à la rupture, tandis que Gil, continue à peindre celle qui l'a rendu célèbre, se donnant ainsi l'impression qu'elle lui appartient.

    Un étrange lien d'amour destructeur se met alors en place. Les souvenirs de leur vie amoureuse et familiale affluent, entrecoupés de récits et légendes amérindiennes.

    On sent alors le poids de l'Histoire et de ses origines dans ce qu'est devenue Irène, mais aussi la lourde obligation d'exister à travers le regard du peintre, à travers les représentations qu'il fait d'elle.

    Ce marasme amoureux oppresse le lecteur des premières aux dernières pages et la fin de leur histoire ne pouvait se dérouler autrement...

    C'est un roman profondément dérangeant et atypique.

    Il m'a fascinée autant qu'il m'a repoussée.


  • Conseillé par
    12 septembre 2012

    Quand Irene découvre que son mari Gil l’espionne en lisant son journal intime, elle le met à l'abri et débute un nouveau carnet où "elle pouvait écrire des choses visant à le manipuler. Et même à lui faire du mal". Irène veut que Gil parte mais il refuse.

    Ce livre est loin, très loin d’être qu’une simple histoire de séparation d’un couple. Depuis la la naissance de ses trois enfants, Irène a mis entre parenthèses sa vie professionnelle et continue toujours la rédaction de sa thèse sur George Catlin, le peintre des Indiens.Gil est lui-même un peintre renommé et Irène lui sert de modèle depuis toujours dans des positions provocantes ou sulfureuses. Irène se sent dépossédée de son image par ces peintures. Tous deux sont de descendance indienne mais Gil a toujours refusé d’être considéré comme un artiste indien. Leur histoire d’amour est celle d’une passion incandescente, brûlante, destructive et Irène veut y mettre fin. Gil se montre possessif, jaloux, violent. Les enfants le craignent, entendent les disputes tandis qu’Irène devient dépendante de l’alcool. Elle veut protéger ses enfants et rendre à Gil le mal qu’il lui a fait. Si Gil est toujours amoureux de sa femme, les sentiments d'Irène vont de l'indifférence en passant par l'affection au rejet. Elle connaît des soubresauts comme si tirer un trait sur son couple était plus dur qu’elle ne le pensait. Les enfants comprennent ce qui se passe, les aînés nourrissant des sentiments d’incompréhension. Ou pire.

    Habilement construit, le livre alterne les deux journaux intimes d’Irène et un récit. On découvre à la fin du roman qui est ce narrateur.
    Louise Erdrich excelle dans ce roman ! Le couple, la famille, l’amour sous toutes ses facettes sont décrits brillamment avec en filigrane l’histoire des amérindiens et le rôle des origines.
    Riche par la complexité du rapport de ce couple déchiré, puissant et violent par les sentiments contradictoires, ce livre m’a laissée sans voix. Et la fin est un uppercut !

    Après la malédiction des colombes et la chorale des maîtres bouchers, cette auteure me fascine !