- EAN13
- 9782379223891
- ISBN
- 978-2-37922-389-1
- Éditeur
- Ulmer
- Date de publication
- 19/09/2024
- Nombre de pages
- 211
- Dimensions
- 21,2 x 14,2 x 1,9 cm
- Poids
- 274 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Entre avancées scientifiques et juridiques, la condition animale a entamé une métamorphose depuis 10 ans. Romancier animaliste, Camille Brunel nous invite sur une Terre où l'animal est indissociable de sa conscience, et fixe le cap sur la coexistence des humains et des animaux. Un regard décentré et une perception augmentée pour comprendre l'humanité des animaux.
Reprendre le célèbre " Je est un autre " de Rimbaud, c'est admettre, comme tout le monde, que nous sommes des animaux mais le donner à entendre différemment. Oui, " Je est un animal " !L'animalité des humains n'est en effet plus à démontrer : du côté de l'art comme de la philosophie, " je suis un animal " est un mantra commun. Même la loi française reconnaît les animaux comme des êtres " doués de sensibilité ". Cinéastes, penseurs et écosophes comme Baptiste Morizot, Vinciane Despret ou Aymeric Caron défendent, chacun à leur manière, un rapport au monde qui ne soit pas d'exploitation. Et tout le monde, y compris les chasseurs, joue ce jeu du respect de l'animal et du monde vivant.Pourtant, face à un animal, des réflexes contre-productifs demeurent. Des manières de remettre de la distance, d'enrayer un vrai rapprochement. Certains les mangent encore. D'autres y voient des puits de mystère, des êtres radicalement différents. D'autres encore confondent animal, végétal et minéral sous l'égide d'une néo-divinité nommée Nature, comme s'il s'agissait d'un grand sac dans lequel regrouper tout ce qui n'est pas " nous ", et prenant le risque d'effacer ce qui fait la spécificité du règne animal : sa subjectivité.Depuis la Déclaration de Cambridge en 2012, la science encourage à affirmer que les animaux sont conscients, ce qui suppose que toutes les précautions d'usage sont caduques : on peut désormais parler de personnes animales jusque chez les fourmis ou les pieuvres. Sans anthropomorphisme. Car ce que nous avons appris à prendre pour des traits humains – émotions, mémoire, individualité... – était, depuis le début, des traits animaux. Or de ce vertige, nous ne faisons rien, ou si peu. Nous nous entêtons à respecter chez les animaux des êtres quasi incompréhensibles, alors que nous pourrions y respecter nos pairs.
Pour Camille Brunel, romancier et défenseur de la cause animale auprès de L214 ou du Parti Animaliste, l'éthologie doit sortir de l'anecdotique. L'humanité n'est pas le propre de l'homme. Que se passe-t-il lorsque cette hypothèse disparaît pour de bon ? Si les animaux sont à ce point semblables aux humains, comment continuer de les traiter de façon si différente ? S'appropriant les discours scientifiques et philosophiques, il propose une existence aux côtés de voisins pensants, plutôt qu'au cœur d'un " Vivant " vaste et englobant.
Reprendre le célèbre " Je est un autre " de Rimbaud, c'est admettre, comme tout le monde, que nous sommes des animaux mais le donner à entendre différemment. Oui, " Je est un animal " !L'animalité des humains n'est en effet plus à démontrer : du côté de l'art comme de la philosophie, " je suis un animal " est un mantra commun. Même la loi française reconnaît les animaux comme des êtres " doués de sensibilité ". Cinéastes, penseurs et écosophes comme Baptiste Morizot, Vinciane Despret ou Aymeric Caron défendent, chacun à leur manière, un rapport au monde qui ne soit pas d'exploitation. Et tout le monde, y compris les chasseurs, joue ce jeu du respect de l'animal et du monde vivant.Pourtant, face à un animal, des réflexes contre-productifs demeurent. Des manières de remettre de la distance, d'enrayer un vrai rapprochement. Certains les mangent encore. D'autres y voient des puits de mystère, des êtres radicalement différents. D'autres encore confondent animal, végétal et minéral sous l'égide d'une néo-divinité nommée Nature, comme s'il s'agissait d'un grand sac dans lequel regrouper tout ce qui n'est pas " nous ", et prenant le risque d'effacer ce qui fait la spécificité du règne animal : sa subjectivité.Depuis la Déclaration de Cambridge en 2012, la science encourage à affirmer que les animaux sont conscients, ce qui suppose que toutes les précautions d'usage sont caduques : on peut désormais parler de personnes animales jusque chez les fourmis ou les pieuvres. Sans anthropomorphisme. Car ce que nous avons appris à prendre pour des traits humains – émotions, mémoire, individualité... – était, depuis le début, des traits animaux. Or de ce vertige, nous ne faisons rien, ou si peu. Nous nous entêtons à respecter chez les animaux des êtres quasi incompréhensibles, alors que nous pourrions y respecter nos pairs.
Pour Camille Brunel, romancier et défenseur de la cause animale auprès de L214 ou du Parti Animaliste, l'éthologie doit sortir de l'anecdotique. L'humanité n'est pas le propre de l'homme. Que se passe-t-il lorsque cette hypothèse disparaît pour de bon ? Si les animaux sont à ce point semblables aux humains, comment continuer de les traiter de façon si différente ? S'appropriant les discours scientifiques et philosophiques, il propose une existence aux côtés de voisins pensants, plutôt qu'au cœur d'un " Vivant " vaste et englobant.
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