Princesse laque

Un bel album militant pour la liberté d'expression sous la forme d'un conte traditionnel, en partenariat avec Amnesty Internationale.
Un jour, dans le royaume de Birmanie, un tyran orgeuilleux qui s'était donné le titre de " Plus-brillant-que-le-soleil " entendit parler de la fille d'un modeste artisan, connue par le peuple sous le nom de Princesse laque pour ses incomparables talents de peintre sur laque. Par l'intermédiaire d'un de ses ministres, il lui ordonne de ne peindre plus que pour lui. Celle-ci s'exécute. Le résultat ne satisfait pas le roi : il découvre, furieux, que Princesse laque a peint ce qu'elle voyait de ses yeux ; c'est-à-dire son peuple opprimé par le tyran. Il fait enfermer la Princesse dans une prison sans fenêtre. Mais la voix de la révolte est plus forte que l'enfermement : Princesse laque ne mange plus mais parle, parle, parle et lègue ainsi à son peuple l'énergie de s'opposer. Tous se mettent à imiter ses laques, dont la prolifération finira par rendre fou le roi impuissant.C'est en hommage à Aung Sang Suu Kyi que ce conte a été écrit. C'est en effet une métaphore de la condition difficile de cette opposante au régime birman actuel, assignée à résidence, emprisonnée, gréviste de la faim qui, en décembre 2004, refusait encore la liberté qu'on lui proposait, par solidarité avec les autres dissidents. La liberté d'expression, et donc la liberté de dénoncer les agissements d'une dictature corrompue et cruelle, est constamment bafouée en Birmanie.