Les Ailes De La Contrabasse

A partir de ces deux évênements très symboliques, Hervé Mestron dont on connaît le sens de l'image et de la métaphore, s'attache dans ce troisième "Tempo" à cet âge charnière où le corps change soudain. Très loin de clichés sur le sujet - ici, pas de révolte dévastatrice contre les parents ni d'envie de repenser le monde - , il nous fait ressentir en quelques scènes choisies l'extrême étrangeté qu'il y a à grandir, à voir se modifier d'abord le regard des autres, puis, peu à peu, la perception que l'on a de soi. Evans, qui va avoir treize ans, s'aperçoit une nuit que son doudou n'est plus dans sa chambre. Est-il possible qu'après toutes ces années passées ensemble, l'infâme peluche, adepte du raccommodage sans anesthésie, soit partie sans crier gare? Le soir même, les parents d'Evans, fiers et souriants, lui offrent pour son anniversaire son premier nécessaire de rasage...