Mutinelle

http://mutietseslivres.com/

Droguée de lecture depuis mes 9 ans, lorsque j’ai commencé avec « le club des 5″ de la bibliothèque rose et surtout les « Alice détective » de la bibliothèque verte, je n’ai pas arrêté depuis. J’ai lu de tout, les Harlequins des années 80 de maman, les classiques, les policiers, les livres de Pierre Belmarre, les Danielle Steel, je suis ensuite tombée le nez dans les livres d’Urban Fantasy et de Fantasy.

Je me balade toujours un livre dans le sac, et si je ne vous dis pas bonjour dans le bus, c’est juste que je suis trop occupée à lire

Une aventure d'Anita Blake, tueuse de vampires

11

Milady

Conseillé par
24 mai 2011

Un chouilla moins bien que les autres.

J’ai découvert Anita Blake et son monde en 2004, alors que je cherchais de nouvelles lectures. Ça a été de suite une très belle rencontre pour moi, j’ai adoré le monde créé par Laurell K Hamilton, ce pays (les USA – bein oui c’est bien connu qu’ils sont en avance sur tout ;) ) où les vampires sont des citoyens comme les autres, ayant des droits et des devoirs. Bien évidement, il est difficile de juger et d’emprisonner un vampire, à cause de ses pouvoirs hypnotiques, donc lorsque ceux-ci ne respectent pas la loi, bien souvent en tuant des humains, il faut les éliminer en faisant appel à un exécuteur. C’est alors que rentre en scène notre Anita, exécutrice de son état. Voilà le pitch global de l’histoire, la trame récurante à chaque livre.

Ce tome étant le 12ème de la saga, notre petite Anita des débuts a bien évoluée, pas mal de ses certitudes se sont effondrées et sa vision du monde évolue après chaque aventure. C’est ce qui me plait le plus dans cette série. Ce personnage non figé qui ne reste pas campé sur ces avis et change suivant les aventures dans lesquelles elle évolue.

Seulement ça fait plusieurs tomes où je suis déçue par cette série. Depuis le 10ème exactement, avec l’entrée en jeu de l’ardeur. Cette ardeur hérité de Jean-Claude, le vampire, à travers le triumvira qu’elle forme avec celui-ci et Richard, le loup garou. Difficile de vous en dire plus si vous ne lisez pas cette saga, sans trop vous en dévoilé sur les pourquoi du comment. L’ardeur oblige Anita à la nourrir toutes les 12 heures. Pour cela elle doit avoir des rapports sexuels par lesquels elle puise dans l’énergie de ses partenaires. Cette faim donnant lieu à de belles scènes de sexe voire d’orgie. Et j’ai parfois du mal avec toutes ces scènes, qui certes ont leur utilités et sont justifiées, mais qui durent parfois en longueur à mon goût.

Ça c’est pour le point négatif, mais il y a aussi pas mal de points positifs : toujours une enquête à résoudre (ça c’est mon côté fan de romans policiers), l’évolution constante des personnages qui gagnent à chaque fois en profondeur, qu’ils soient principaux ou secondaires, l’évolution des pouvoirs d’Anita et des autres personnes composant le triumvira, même l’évolution des lois du pays…

Vous l’aurez donc compris, j’ai un avis mitigé sur cette série depuis peu, mais je la continue quand même. Parce que j’aime beaucoup le personnage d’Anita (ainsi que bien d’autres), et qu’en dehors de cette ardeur envahissante, je retrouve à chaque fois avec plaisir et impatience ses aventures.

Conseillé par
24 mai 2011

La suite des aventures de Merry

À peine terminé le T12 d'Anita Blake, voilà que j'enchaine avec le T5 de Merry Gentry du même auteur. Les points communs entre ces deux sagas ? La ville de Saint-Louis et la petite taille du personnage principal. Et ça s'arrête là. Les deux personnages évoluent dans des mondes totalement différent.

Merry est une trentenaire, mi-humaine mi-sidhe, héritière du trône de la cours Unseelie. Pour pouvoir devenir reine, elle doit tomber enceinte. Pour ça elle a une garde personnelle d'une douzaine de gardes prêt à tout pour la satisfaire (ne me demandez pas de les énumérer, je suis totalement perdu avec tous ces hommes). En couchant avec ses gardes (j'ai du mal à utiliser l'expression : faire l'amour dans ce cas) elle réveille les pouvoirs éteints de la féérie les un après les autres, rendant aux gardes leurs pouvoirs perdus.

Voilà un synopsis rapide pour ceux qui n'auraient jamais lu ces livres.

En me procurant ce livre j'ai d'abord été déçue par son peu de nombre de pages en comparaison des précédents, nombre d'autant plus « petit » que la police de ce tome était plus grosses que les précédents. Mais l'avantage, c'est que j'ai pu lire plus vite.

J'ai eu un peu de mal avec les première pages, passée l'agréable surprise de la découverte d'un nouvel objet de pouvoir, nous revoilà parti dans des scènes de sexes (sachant que j'en ai « soupé » dans ma lecture précédente), certes chaque scène de sexe de cette série nous réveille des pouvoirs enfouis de Féérie, mais quand même, à force ça devient lourd, surtout que l'auteur (ou la traductrice) devrait apprendre à varier son vocabulaire et les scènes. Mais tout ceci a été balayé lors de l'arrivée de Solto, à la moitié du livre, aimant particulièrement ce personnage. Par contre j'ai trouvé que l'auteur se débarrassait un peu trop facilement de certaines contraintes liées au physique de Solto.

Bref, difficile de parler de ce tome sans trop en dévoiler sur la saga elle-même. Après quelques pages de sentiments mitigés, j'ai finalement été conquise par ce livre. Il est certes court mais je pense que l'auteure en avait besoin, comme transition, pour mettre en place les actions suivantes. Que j'ai bien évidement hâte de découvrir.

Kelly, Lauren

Albin Michel

Conseillé par
24 mai 2011

Thriller psychologique palpitant !

Dès les 1ères pages j’ai été happée par le livre. Il est écrit du point de vu de la nièce de la mécène disparue. C’est très confus sur les débuts, Martha étant sous l’emprise des drogues et j’ai apprécié ce côté fouillis, passant d’un souvenir à l’autre sans réel lien. Seulement ce côté fouillis a continué un peu trop à mon goût avant que je ne réalise que c’était voulu par l’auteur. Lauren Kelly a l’art et la manière d’entrainer le lecteur où elle veut par les chemins qu’elle veut, et pas forcément le plus court. Cette auteure est purement retord. Elle est simplement diabolique. Son style d’écriture est fluide, les mots employés simples, mais son talent réside dans les méandres dans lesquels elle nous emmène. Elle nous fait croire que nous sommes assez malin pour trouver le coupable, alors que nous sommes juste bon à nous laisser mener par le bout du nez.

Il est difficile de parler de ce livre sans vous en dévoiler la teneur et surtout la fin, mais j’ai aimé ce livre qui a un peu remis en question ma façon de voir les thrillers. Celui-ci est un thriller psychologique haut de gamme, où pas mal de choses sont suggérées pour embrouiller le lecteur. Le personnage de Martha, la narratrice du livre est attachant, et même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec sa logique, il est difficile de ne pas éprouver de l’empathie pour ce nouveau genre de demoiselle en détresse.

Bref, un livre que je vous conseille vivement.

Conseillé par
24 mai 2011

Un vrai coup de coeur !

Ce livre m'a été proposé dans le cadre d'un partenariat (merci le forum Accros et Mordus de lecture), et je crois que sans ça je ne l'aurais jamais découvert et ça aurait vraiment été dommage, car ce livre est mon premier coup de cœur de l'année !

Je m'attendais à de la bit-lit, mais ce n'est pas totalement ça, ce livre est plutôt un thriller fantastique (et si j'avais ouvert mes yeux, je l'aurais vu noté en 4ème de couverture). Mais qu'à cela ne tienne ! Je suis aussi une fan de thriller ! En fait, ce livre est un savant dosage de bit-lit et de thriller fantastique. De bit-lit par son personnage principal, Evelita, femme au caractère fort, à la répartie cinglantes, à l'humour noir et à la gachette facile (ça vous rappelle quelqu'un ? Moi aussi !). De thriller fantastique par l'enquête menée par notre chamane entourée de fantômes. Mais je m'égare, revenons au début...

Notre personnage principal donc, Eva, est mercenaire chamane. Elle voit le monde des esprits et intervient auprès des particuliers pour les débarrasser des âmes perdues qui les hantes, dans certains cas, elle peut même les venger. Parce que oui, notre Eva est dure, froide, calculatrice. Mais qui ne le serait pas à sa place ? Élevée à Ciudad Juàrez, ville frontalière des États-Unis dans la région mexicaine du Chihuahua, elle ne connait que la misère et la loi du plus fort, et surtout la loi universelle où qu'on aille : survivre. Et finalement, la dame est douée pour ça. Et il vaut mieux, dans cette ville mexicaine où il n'est pas bon d'être une femme, cette ville tristement célèbre pour ces féminicides, ces disparitions de femmes... Voilà, le décor est planté. Fraichement sortie de prison par les fédéraux, Eva doit résoudre le cas de femmes et d'enfants dont les organes ont été prélevés vraisemblablement pour du trafic. Là ou notre affaire va prendre une tournure fantastique c'est que tous les témoins ont vu sur les lieux le fantôme de la Llorona. Cette figure des croyances mexicaines, qui aurait tué ces enfants par désespoir. Voilà, l'intrigue est posée.

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, ça serait bête de connaître l'assassin avant de commencer votre lecture (bein oui, j'espère bien que vous allez le lire ce livre), mais je peux vous dire que j'ai adoré ce livre ! (au cas où vous ne l'auriez pas encore compris) Je l'ai lu en une trentaine d'heures (et pas en continu). J'ai été de suite emportée par le style de l'auteur, ces phrases courtes, rythmées qui sont dans le ton de l'histoire. J'ai aimé instantanément Eva et son caractère, souriant franchement à ses réparties, avançant pas à pas avec elle dans son enquête. J'ai apprécié les informations concernant les légendes de ces anciennes peuplades d'Amérique Centrale. Je me suis retrouvée plongée de suite dans ce monde particulier qu'est le Mexique aujourd'hui, sentant presque ces odeurs de téquila, de poussières venues du dessert, de la transpiration de ces hommes et ces femmes vivant chichement... Le petit bonus que j'ai apprécié ? La liste des boissons et musiques à savourer avec notre lecture, l'auteur pousse même la perfection jusqu'à nous expliquer la situation actuelle de ces féminicides en fin de livre.

Bref, je conseille ce livre à tous les fans d'actions, d'humour et d'enquêtes policières. Sachant qu'il est quand même réservé à un public averti.

29,92
Conseillé par
24 mai 2011

Conte revu et corrigé pour les adultes.

Il est difficile de donner un avis construit sur ce conte revisité…Tout le monde connait le conte du petit chaperon rouge, parti chez sa grand mère, pour lui apporter quelques nourritures, en traversant la foret. Il rencontre le loup qui a mangé la dite grand-mère pour prendre sa place… Le chaperon rouge fini lui aussi dans l’estomac du loup mais les infortunés sont sauvés par un bucheron (tout est bien qui fini bien). Enfin, ça c’est une des histoires les plus connus parce qu’en parcourant le net on en trouve au moins 4 ou 5 de différentes.

Valérie Thomas a remodelé elle-aussi ce conte pour en faire une version pour adultes, que j’ai eu du mal à appréhender lors de la première lecture. Tous les éléments du conte sont là, le petit chaperon rouge, qui pour ce conte est une jeune fille, tout de rouge vêtu, la visite à la grand-mère et le loup… Mais là s’arrête les similitudes, ce conte ayant nettement un penchant plus sexuel, ici le vêtement rouge du petit chaperon rouge excite le loup. Ce conte bien connu sert ici de métaphore pour nous parler des jeunes filles fraîches et innocentes (bon d’accord pas toujours de nos jours) qui sont le fantasmes de ces hommes plus tout jeune. Dans cette version, le petit-chaperon rouge arrive à dominer seul le loup, après pas mal de temps il est vrai, mais finalement la jeune fille, qui a grandi, arrive à bout du vieux loup.

J’ai beaucoup aimé la présentation du livre. La police du texte est grosse de la même manière que pour un livre d’enfant, mais les illustrations et les couleurs utilisées sont loin de leur être destinés. Les textes sont écrits en noir et rouge sur fond doré. Les dessins ont une prédominance de couleurs neutre (gris, marron,beige…) rehaussé de la seule couleur rouge. Les illustrations de Stéphanie Nicolas sont de qualités et raccord avec le texte.

Cet ouvrage est vraiment un très beau livre. Un beau livre pour adulte. Parce que oui, les adultes aussi, aiment les livres avec de belles images, de beaux dessins, comme une sorte de parenthèse dans leur vie de grands.